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L’UE va plus loin dans sa réglementation sur les crypto-monnaies

by Tim

La réglementation TOFR introduit des règles KYC obligatoires pour les fournisseurs de services de crypto-actifs. Les législateurs de l’UE affirment que le TOFR mettra fin au « Far West non réglementé des crypto-monnaies »

Le Parlement, le Conseil et la Commission de l’Union européenne sont parvenus le 29 juin à un accord provisoire sur le règlement relatif aux transferts de fonds (TOFR), selon un communiqué de presse. Le TOFR fait partie des cadres réglementaires que l’UE met en place pour la réglementation des crypto-monnaies.

Dès sa mise en œuvre, les fournisseurs de services de crypto-actifs (CASP) de l’UE seront tenus de se conformer aux règles et d’adapter leurs politiques et procédures internes en conséquence.

Les règles entreront en vigueur 18 mois après l’application du règlement MiCA.

Réglementer l’ouest sauvage des crypto-monnaies

Le TOFR introduit plusieurs règles anti-blanchiment qui visent à collecter des données sur les transactions en crypto-monnaies.

Dans une série de tweets sur l’accord provisoire, Ernest Utasun, un législateur de l’UE, a qualifié l’accord de réponse à « l’ouest sauvage non réglementé des crypto-monnaies ».

Selon lui, les règles du TOFR s’appliquent à chaque transaction, même si elle ne dépasse pas un euro. Y compris les transactions effectuées dans les distributeurs automatiques de crypto-monnaies. En outre, les CASP devront collecter des données sur les transactions des portefeuilles non hébergés. Ces données comprennent les transactions effectuées vers et reçues de portefeuilles non hébergés.

La règle exige en outre que les identités des propriétaires de portefeuilles non hébergés soient vérifiées pour les transactions supérieures à 1 000 €. Ces règles sur les portefeuilles non hébergés semblent fondées sur l’idée que les acteurs illicites les utilisent principalement pour faciliter les crimes.

Un autre sujet de discorde potentiel qui pourrait avoir conduit à ces réglementations sont les rapports sur la Russie qui utilise les crypto-monnaies pour éviter les sanctions financières. Étant donné que, dans le cadre de ces règles, les CASP doivent mettre leurs opérations en conformité avec les sanctions économiques imposées par l’UE.

Toutefois, les règles ne s’appliquent pas aux transactions de pair à pair (P2P). Cela signifie qu’après la mise en œuvre des règles TOFR, les utilisateurs gênés par la collecte de données pourraient migrer vers les transactions P2P.

Les règles réglementeront également les relations des fournisseurs d’actifs numériques avec les CASP dans les pays du tiers-monde, en particulier lorsque ces fournisseurs ne sont pas réglementés et ne disposent pas de licence.

S’exprimant sur les règles, le responsable politique de l’UE Ondřej Kovařík a tweeté :

Le fournisseur d’actifs cryptographiques sauvegardera les données collectées sur les transactions et les mettra à la disposition de l’U.E.

Inquiétudes concernant les règles TOFR

L’Union européenne a récemment intensifié ses efforts pour mettre en place des cadres réglementaires pour les activités liées aux crypto-monnaies. Les plusieurs crises institutionnelles enregistrées sur le marché des crypto-monnaies depuis 2022 ont encore intensifié ce besoin.

Toutefois, les experts et les analystes considèrent ces tentatives de réglementation comme une tentative d’étouffer l’utilisation des crypto-monnaies dans l’UE. Les préoccupations se font également l’écho du fait que les règles TOFR constituent une violation du droit à la vie privée des citoyens.

Plutôt que de favoriser la croissance des crypto-monnaies, beaucoup pensent que la réglementation retardera le développement de la blockchain dans l’UE et étouffera l’innovation. Un autre impact négatif potentiel réside dans l’obligation de collecter des données sur toutes les transactions pourrait rendre les activités d’échange de crypto-monnaies inutilement lentes et coûteuses.

De même, la sécurité des données collectées a fait l’objet de critiques. Beaucoup pensent que la mise en commun des données avec les CASP et les gouvernements pourrait les rendre vulnérables aux attaques.

L’Agence européenne, la Commission européenne et l’Autorité bancaire européenne sont quelques-unes des institutions de l’UE qui ont subi des attaques par le passé.

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